Goumari


GOUMARI

Argt : Collectif du Jeu à la Nantaise

Chants d’amour traditionnels de Haute Bretagne (Brière) et d’Algérie (notation Aïcha Lebgâa).

Le dialecte arabe de la chanson est le hassani (ou hassanyan). Il est parlé au sud du Maroc et d’Algérie, en Mauritanie et au Mali. Il constitue la langue maternelle d’une population de type maure, d’origine arabe ou berbère arabisée. A l’origine dialecte des Bédouins du clan des Banu Hassan, il est fortement influencé par l’arabe littéral et, dans une moindre mesure, par le zénaga (ancienne langue berbère parlée en Mauritanie), ainsi que, de manière marginale, par les langues nigéro-congolaises avec lesquelles il est en contact, dont le wolof et le soninké.

La chanson « Goumari » décrit le voyage des hommes et des femmes qui viennent de partout pour visiter « la zaouia », un lieu sain où est enterrée Goumari Lalla mimouna, cette femme que certains disent qu’elle est musulmane (Algérie), d’autres disent qu’elle est juive (ville au Maroc de même nom : Lalla mimouna) et considérée comme la sultane des Gnawa. Les Gnaouis sont les descendants des hommes issus de l’Afrique subsaharienne et formaient une armée spéciale attachée directement au sultan Moulay Smail pour éviter les pitch des soldats. Ces esclaves affranchis ont ramené avec eux tout un bagage de culture dont le chant gnaoui et certaines croyances.

Au pouliguen, il y a une jolie fille
Elle est si belle et parfaite en beauté
Qu’elle a charmé le coeur d’un marinier
Beau marinier, monte-moi dans ta chambre
Ô beau marinier, monte-moi dans ta chambre
Dedans ma chambre oh oui t’y monterai
Un anneau d’or au doigt t’y passerai

laylahi illa lah mohamed rassoul lah

Un autre aimant, est a la porte qui écoute
Levant les yeux, les bras de vers les cieux
Et disant grand Dieu que je sois malheureux
D’avoir aimé une aussi jolie fille
L’avoir aimée, caressée si souvent
Et la coquine elle a change d’aimant

saâdi saâdi benssa o rjal rahhala lezaouiya
yazourouha men yajel daâwa tidjaniya
yazourouha man yachaa ldaâwa tidjaniya

J’y ferai faire un beau bouquet de roses
Bouquet de roses garni de jasmin
Où les amants passeront leur chagrin
Va t’en chagrin, va-t-en mélancolie
Va t’en chagrin n’y revient plus chez moi
Puisque ma mie m’a refusé sa foi

nakhtam qawli âala mohamed moul rissala
alfine slate âlika ayouha lâarabi
alfine slat âalika ayouha mourssali goumari

lalla mimouna soultane gnawa

Traduction:
Il n’y a de divinité que Dieu Mohamed, il est le messager d’Allah
Quel bonheur de voir des femmes et des hommes qui voyagent vers la Zaouia. Ils la visitent pour l’invocation tidjanie
Elle est visitée par ceux qui sont en quête de l’invocation tidjanie
Je conclus mon discours pour Mohamed le détenteur du message.
Deux mille prières sur toi ô arabe
Deux mille prières sur toi ô messager
Goumari lallah mimouna sultane de gwana.


At Pouliguen, there is a beautiful girl,
so beautiful and perfect
that she won the heart of a sailor.
Beautiful sailor, take me to your room
to my room you will come,
a gold ring on your finger I will put
laylahi illa lah mohamed rassoul lah
Another suitor, listening at the door.
Lifts his eyes, his arms to the skies,
Crying “my lord, how unhappy I am
to have loved such a lovely girl,
Loved her, caressed her so often and
now the cheeky one has chosen a new lover
saâdi saâdi benssa o rjal rahhala lezaouiya

yazourouha men yajel daâwa tidjaniya yazourouha man yachaa ldaâwa tidjaniya
I will place a large bouquet of roses,
A bouquet of roses mixed with Jasmin,
On the route passed by the lovers.
Leave me sorrow, leave me melancholy,
leave me forever,
Since my lovely one rejects me.
nakhtam qawli âala mohamed moul rissala alfine slate âlika ayouha lâarabi
alfine slat âalika ayouha mourssali goumari lalla mimouna soultane gnawa
There is no divinity other than God, Mohammed is the messenger of Allah.
Such joy to see the women and men who travel to Zaouia They go to invoke Tidjanie
It is visited by those who seek to invoke Tidjanie
I finish my tale with Mohammed, the source of my message, 

Two thousand prayers for you, Oh arab,
Two thousand prayers for you, Oh messenger.

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